mardi 8 juin 2010

Something's up and it's going to blow up

J’avais des choses à dire tout à l’heure, mais là c’est vide. Si on remettait en ordre ce qui n’est pas actuellement en ordre, même s’il n’y a pas d’ordre à proprement dit.

Selon le format dans lequel j’écris ma pensée, l’inspiration vient différemment. J’écoute A Perfect Circle. J’ai les yeux qui s’alourdissent, comme une envie de dormir. Je m’ennuie, mais je n’ai pas envie d’aller me coucher tout de suite.

Je culpabilise quand je me couche tard, et quand je me lève tôt, je culpabilise davantage. Je décroche le téléphone et c’est Eva qui est au bout du fil. C’est toujours agréable de se sentir exister, qu’on “y a pensé”. Les mots qui traversent ne sont pas aussi agréables que ça, la pesanteur dans l’élocution des sons, les cordes vocales qui vibrent dans le mauvais sens et les soupirs, la respiration. Ce n’est pas tant le contenu, mais la forme dont ce contenu a été exprimée qui trace la suite de mon humeur. On ne peut pas demander le monde, ni ses trésors, on trouve ce qui a été délaissé.

Je n’ai aucune idée du casque Sennheiser que je vais acheter. Plusieurs modèles font la compétition, ont tous des prix différents, et offrent tous un confort et une sonorisation différente. Comment choisir ?

Il y a des chansons qui me font planer tellement loin et si haut qu’on y voit plus rien, on pénètre le son qui est projeté vers nos tympans et on fond dedans. Une rivière douce qui coule vers notre repos. Passive.

Suis-je malheureux ? Suis-je ce que je suis ? Est-ce que je suis bien à ma place ? Ma faiblesse me dégoute, je n’ai pas le droit d’être faible et inutile. Inutile ? Useless tool. L’avoir au téléphone me rend faible, car j’ai montré les points faibles. Je m’exhibe. Ils vont mal interprêter ce que j’écris. Paranoïa. Je n’arrive pas à vaincre mes démons, mes traumatismes. Je ne sais pas ce que je désire, je suis perdu dans le néant.

Recommençons à zéro. Bonjour.

Je n’arrive plus à jouer à la basse, mes doigts ne s’accordent pas avec les cordes. Rien ne sort comme il faut.
J’aime les chats. J’aimerais bien voir un chaton en vrai. Pourtant au téléphone les chatons couinent comme des phoques. J’aurais dû être un chat, ils sont aimés et n’ont vraiment rien à foutre de tout. En plus ils instaurent de la résistance.

Je foire tout, rien n’est fait correctement comme il se faut. Je n’ai plus la force de traduire ce que mon cerveau me dicte. J’ai toujours besoin de vouloir rencontrer de nouvelles personnes, comme si je ne suis pas complet. Pourtant j’ai tout ce qui me faut, du moins je crois avoir tout ce qu’il me faut. A moins que je refoule des choses que je voudrais avoir mais que je m’interdis d’avoir, ou bien est-ce que je refoule d’aimer ce que j’ai déjà, mais qu’au fond je n’apprécie pas ce que j’ai. Personne ne peut m’aider, et rien dans la réalité n’accomplit ce que j’aimerais voir, c’est-à-dire un héros qui vient à ma rescousse, pour me sauver de mon trou noir. Soyons précis, mon héros serait une personne que j’apprécierais, et dont son acte de sauveur changera mon influence sur lui.

D’un coup je regrette de mes choix. I got my strings attached too soon. I got it all wrong. Pardon d’être imparfait et stupide.